Risques géologiques

Risque sismique

Le tremblement de terre est connu parmi l’une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices au monde. Haïti, pays de la Caraïbe, se trouve confronté face à ce phénomène à cause des failles majeures actives qui traversent ce pays. Les plus connues sont la faille de la Presqu’ile du Sud, longeant toute la région Sud d’Ouest en Est, et celle septentrionale traversant tout le Grand Nord.

Haïti a connu plusieurs séismes dans le temps. Plus près de nous, le 12 janvier 2010 un séisme de magnitude 7.0 a frappé la partie occidentale, notamment les départements de l’ouest et du sud-est du pays entrainant des pertes en vies humaines et matérielles. Le 21 août 2021 un autre séisme de magnitude 7.2 a secoué les départements du Sud, de la Grand-anse et des Nippes provoquant des dégâts considérables.

Les leçons apprises de ces différents séismes ont orienté la réalisation de certains travaux sur le risque sismique au cours de ces dix dernières années en vue de mieux aborder l’aléa sismique. Ces travaux concernent entre autres :

  • Le microzonage sismique de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, des communes de Port-de-Paix, du Cap-Haitien, de Fort-Liberté et de Ouanaminthe. Ils ont été réalisés en partenariat avec le Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics avec l’appui du PNUD sous la direction du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) de France ;
  • L’extension Ouest de Port-au-Prince, les communes de Carrefour et de Gressier.

De plus, le PNUD en Haïti a réalisé la qualification et la cartographie de l’aléa sismique dans le département du Nord-ouest et l’arrondissement de Gros-Morne de l’Artibonite en collaboration du Bureau des Mines et de l’Energie.

Mouvements de terrain

Haïti est un pays formé de deux tiers de montagnes avec une formation géologique diversifiée. Les pentes sont très élevées, ce qui rend instable les versants. Cette situation provoque des désastres consécutifs menaçant en permanence des localités au pied des versants.

Durant ces deux décennies, beaucoup de travaux ont été réalisés à travers le territoire national soit dans l’identification des zones exposées aux mouvements de terrain, soit en cartographiant les zones à risque pour une meilleure prise de décision. Ils ont été conjointement réalisés avec l’Ambassade de Suisse en Haïti dans le Sud-est et le Sud ; dans la Grand-anse, le Nord-ouest, le Nord, l’Artibonite et dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince avec l’appui du PNUD.

Tsunami

Le plus souvent provoqué par des séismes, parfois des glissements de terrain et des éruptions volcaniques sous-marines, les tsunamis représentent une menace pour les régions de la Caraïbe. Il en résulte de la rupture brutale d’une zone de faille, surtout dans les zones de chevauchement et provoquent un déplacement d’une masse d’eau.

Haïti a connu ce phénomène lors du séisme de mai 1842 dans le Grand Nord qui a causé la perte de la moitié de la population dans la ville du Cap-Haitien.

Dans le but d’aborder cette problématique, le BME participe conjointement avec le Service Maritime de Navigation d’Haïti (SAMANAH) aux séances de sensibilisation et de simulation à travers le pays. Un Centre d’observation et d’opérations sur les données maritimes (CODOMAR) géré par le SEMANAH est mis en place en vue de lancer des alertes sur le risque de Tsunami.